Économie Solidaire

Avantages, inconvénients et conséquences la mondialisation

La mondialisation et l’économie de la cohésion sociale – La mondialisation est entamée depuis un bon nombre d’années, mais ce n’est qu’au 21ème siècle que nous commençons à en véritablement saisir les conséquences néfastes, les externalités négatives comme diraient les économistes.

De la mondialisation nous pouvons dire qu’elle a apporté « une hausse du niveau de vie global des populations de la planète ». A l’occident de par la baisse du coût de la vie par l’importation de biens manufacturés profitant des faibles salaires du monde en développement. Dans le « reste du monde » par l’investissement des capitaux occidentaux et l’ouverture aux marchés d’hyperconsommation que sont l’Europe et l’Amérique du Nord aux économies en développement…

Comme l’avait prédit Adam Smith, la spécialisation des pays a profité autant au 21ème siècle que la division du travail a profité à l’économie au début du 20ème siècle. Mais la division du travail à l’origine n’a pas été symbole d’une augmentation de la qualité de vie pour les travailleurs. Au contraire, elle a été synonyme d’une augmentation soudaine du temps de travail et de la déspécialisation de l’artisan au profit de l’ouvrier sans connaissance, facilement remplaçable*. Si la division du travail a été assimilée, c’est également parce que les syndicats et l’état par la suite ont joué un rôle de protection du nouveau travailleur. Alors que petit à petit les travailleurs perdaient de leur indépendance économique, la protection sociale s’est accrue pour pallier les nouveaux manquements de l’économie de marché. Ce qui arriva pour la spécialisation des travailleurs devrait donc normalement s’en suivre pour la spécialisation des pays : soit la mondialisation.


Benoit LERAY (Creative Commons)

La hausse des niveaux de vie s’accompagnant également dans les pays riches d’une baisse soutenue du revenu des travailleurs non qualifié puisqu’étant eux même en compétition directe avec les pays à bas salaire d’où la naissance de cette nouvelle classe sociale appelée travailleurs pauvres. Cette baisse des revenus est peut-être un mal nécessaire, mais il n’en reste pas moins un mal à guérir faudrait-il le rappeler aux démocraties modernes. Bien sûr, on nous prétextera milles raison de ne pas appliquer une redistribution, allant jusqu’à faire croire que la redistribution est la cause de tous les maux. Ne confondons pas les politiques de redistribution avec la redistribution. Les politiques de redistribution peuvent être inefficaces, mais la redistribution correctement faite est économiquement viable et souhaitable. Elle est souhaitable également parce qu’elle crée cette cohésion sociale qui, par le biais de la paix sociale, rend l’économie si dynamique et innovante. La mondialisation a apporté des avantages, mais maintenant que nous connaissons ses inconvénients il faudra réaffirmer le rôle de la protection sociale des classes lésées par la mondialisation tout simplement parce que ce sont elles qui paient désormais la hausse des niveaux de vie de la classe moyenne et des classes de riches.

*A titre d’exemple, on peut parler là des salaires cinq fois supérieur à la moyenne de l’époque qu’offrait Ford à ses ouvrier, mais également du taux de remplacement de 150% des ouvriers dans ses usines étant données les conditions de travail exécrables.

jacme31 (Creative Commons)

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