Économie Solidaire

Fermer le robinet ne résout pas les problèmes d’eau

Fermer le robinet lorsque l’on se brosse les dents ne résout pas les problèmes de gaspillages de l’eau
A l’école on m’apprenait à fermer le robinet quand je me brossais les dents afin d’économiser l’eau. L’acte en soi est sympathique, ça fait prendre conscience aux enfants que l’eau n’est pas illimitée, mais en même temps on détourne ainsi habilement le fond du problème.

Si on raisonnait de façon à maximiser nos économies d’eau, on apprendrait plutôt aux enfants à corriger leurs parents lorsqu’ils arrosent leur futile jardin en plein été. Ou encore, on leur apprendrait à écrire des lettres et des pétitions afin que les gouvernement règlementent le gaspillage d’eau par les entreprises. Mais on le fait pas…

Personnellement, j’apprécie le fait de prendre des bains. Je trouve ça relaxant et même si je ne le fais que de temps en temps je tiens à garder ce privilège. D’autant plus quand en même temps toutes les maisons du quartier font un concours tacite à savoir qui aura le plus beau gazon ou les plus belles fleurs.

Remettre la faute sur les individus
Dans tous ces cas, l’art consiste à mettre la faute du gaspillage sur des élements plus globaux comme la consommation personnelle d’eau ou d’électricite pour ne pas avoir a remettre en question les habitudes de vie comme le jardinage en pleine canicule ou la gestion des ressources par les entreprises.

Je ne dis pas que les enfants devraient gaspiller l’eau comme bon leur semble, mais il faut remettre les pendules a l’heure. Même tous les enfants de la terre jouant au fusil à eau ne gaspilleront jamais autant d’eau que tous les jardins réunis. Qu’est-ce qui est le plus important, les fleurs ou les enfants? Ok, je sais que la rhétorique est un peu facile, je veux pas vous faire pleurer.

Le malaise sociétal que révèle ce constat est bien là. On connait les vraies causes du gaspillage de l’eau, mais on agit difficilement.

Par chance que rien n’est fatalité
Mais ce constat ne s’applique pas uniquement à l’écologie. Ca fait maintenant des dizaines d’années que l’on sait que la fumée de cigarette tue, mais ce n’est que très récemment que les interdictions de fumer dans les lieux publics est apparu. A l’époque le combat n’aurait jamais pu être gagné compte tenu du nombre de fumeurs dans la société, et c’est la même chose pour l’environnement. Tant que le nombre de pollueurs sera supérieur au nombre (de vrais) écologistes, aucun véritable projet de société en la matière n’aboutira.

Ce n’est pas une fatalité, mais pour atteintre une société durable, il faudra travailler fort. D’autant plus que les premières personnes à convaincre sont toujours les plus difficiles.

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