Économie Solidaire

Consommation, et si on s’achetait le paradis ?

J’ai émis plusieurs fois sur ce blog le constat que le trop plein de consommation était la cause d’une bonne partie des problèmes environnementaux et sociaux de la planète. On consomme trop, toujours plus et sans trop savoir pourquoi. Je suis parfois consterné de voir la frénésie d’achat de certaines personnes, comme si l’achat était une finalité, la suite logique de tout ce qu’ils ont entrepris pendant la journée.

Image par BDR76

L’achat est le nouveau paradis. Avant, les gens travaillaient dur toute leur vie en pensant qu’ils seraient un jour récompensés en s’offrant un chemin vers le paradis. Aujourd’hui, les gens travaillent toute leur vie afin de s’offrir un paradis sur terre, du moins ce qu’ils croient être le paradis. Ce qu’ils croient être le paradis, c’est la richesse, l’argent, l’ostentatoire au quotidien qui leur est sans cesse renvoyé par les médias, les politiciens, l’entourage et tous les autres. Le plus dramatique dans tout cela, c’est que l’on est arrivé à faire penser à toute une société que le paradis s’achète. Ainsi, la carte de crédit, la bourse et le travail acharné ne seraient que des moyens d’atteindre plus rapidement le paradis que les autres.

Si avant on comparait des gens entre eux de par leurs bonnes actions, les choses qu’ils ont accomplies dans leur vie, aujourd’hui on ne parle plus des gens. Non, à la place on compte leurs avoirs afin de déterminer avant une rencontre si l’on va jouer le rôle de la personne jalouse ou de l’être supérieur.

Même si on sait pertinemment que l’argent ne fait pas le bonheur, on continue toujours à penser à lui. Il nous obsède, il est dans nos pensées en permanence. Il est à la fois celui que l’on veut garder pour mieux le dépenser demain, mais aussi celui qui nous regarde et nous tente à chaque seconde de notre vie. Le problème c’est que même si on voulait arrêter de penser à lui, on n’en serait pas capable puisqu’il réussit à inhiber tous nos autres rêves et pensées que l’on aurait pu avoir autrefois.

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