Pendant que les partis écologistes voguent d’un côté et d’autre pour rafler un maximum de voix, les autres partis nous promettent vents et marées en faveur de la protection de l’environnement. Qu’en est-il vraiment?
Dans l’ombre des élections américaines, il y a en ce moment les élections canadiennes qui semblent être oubliées. Oubliées, mais intéressantes pour tous les écologistes puisque le point central pour cette élection sera pour une fois l’écologie. Le gouvernement conservateur au pouvoir de Stephen Harper a beaucoup de mal à faire passer le retrait du protocole de Kyoto auprès du pays et le débat s’est donc centré autour du
... thème de l’environnement.
On devrait peut être s’en réjouir, mais au contraire j’ai l’impression que plus l’écologie est présente dans une campagne et moins on l’applique par la suite. C’était en quelque sorte le cas avec le programme de Nicolas Hulot et son Grenelle de l’environnement et j’ai bien peur que la situation se reproduise au Canada. Mais le Canada est écologiquement une plaque tournante du monde. Si les canadiens réussissent à élire un parti qui véhicule véritablement les valeurs de la protection de l’environnement, l’impact sur la planète en sera certain.
On pourrait espérer la fin du passage du Nord-Ouest qui risque d’aggraver la situation au sein de l’environnement précaire du nord du Canada. Il faut savoir également que le Canada est une des plus grandes réserves de pétrole au monde avec son sable bitumineux. Si la machine pétrolière pouvait être ralentie par le biais de taxes cela pourrait en plus renflouer les caisses du pays (qui sont déjà bien remplies cela dit en passant). Mais on a des doutes. En Alberta, la province où est exploitée la majorité du pétrole canadien, les gens ont tendance à voter massivement pour les conservateurs. Il faut les comprendre, la manne pétrolière leur amène de l’argent à n’en savoir que faire. D’ailleurs, saviez-vous que l’Alberta est la province la moins taxée du Canada ? Le pétrole paye à lui seul le fonctionnement de leur gouvernement provincial.
Mais quand bien même… Comme on l’a vu, au Canada comme ailleurs, une fois au pouvoir ceux qui promettent (et pas qu’en matière d’environnement) se retrouvent à ne rien faire du tout.
Entendons-nous bien : je dis ça, mais en même temps je ne suis absolument pas un abstentionniste ! Voter est quelque chose qui ne prend que quelques minutes et qui peut avoir un véritable impact sur nos vies. Mais ces temps ci, c’est vrai que voter a plutôt tendance à ne rien changer… surtout en matière d’environnement !
Pages à consulter :
L’écologie politique
Parti Europe Ecologie
Pour une politique véritablement solidiare
Zone euro : avantages et inconvénients
Immigration : avantages et inconvénients
Protectionnisme économique : avantages et inconvénients
Article très intéressant. En effet,les élections canadiennes et le débat écologique ne sont pas très bien relayées en France et aujourd’hui avec la crise financière même les élections américaines passent à la trappe!
La question environnementale rentre de plus en plus dans le débat politique et c’est une excellente chose, même si on peut se sentir frustrer par le peu d’actions post élection je pense de mon côté que ça pourrait être bien pire!
Le cas australien est assez édifiant, l’arrivée de Kevin Rudd à la tête du pays a été marqué dans la foulée par l’entrée de l’Australie dans le protocole de Kyoto mais parallèlement l’exploitation du charbon dont l’Australie regorge ne faiblit pas bien au contraire. Cependant, l’Australie a un autre problème bien plus tangible pour ces habitants, l’ile continent souffre d’un profond et durable stress hydrique. L’Etat fédéral est en train de prendre le sujet en main et établir une vraie politique pour améliorer la gestion de l’eau du territoire, en se dotant d’un dispositif coercitif, des contrôles et une étude approfondie de l’état des ressources et des impacts de chaque action.
Selon moi, dans certains cas, c’est bien à l’état d’intervenir car il est le seul à pouvoir s’extraire des conflits d’intérêts qui conduisent à la « tragédie des biens communs ».
Et en Europe, on vote en juin pour le parlement européen. Nous avons une liste des verts. Mais combien de gens feront l’effort de mettre leur bulletin là où vont leur paroles? Les élections « fédérales » européennes ont le même taux de participation minuscule que les élections fédérales US.
Je possède une maison qui, pour moi, vaut 100000 euros. J’apprend qu’elle sera inondée dans 100 ans. Je la revend à un acheteur qui l’achète 100000 euros. Cet acheteur est indifférent à cette future inondation.
Résultat: Je n’ai rien perdu. Mon acheteur ne perdra rien puisqu’il a acheté la jouissance de cette maison pendant 100 ans seulement. Ses héritiers ne perdront rien non plus puisqu’il savent qu’il ne possèdent cette jouissance que jusqu’à une date limite.
Donc aucun propriétaire d’une maison, qui sera inondée dans 100 ans, ne subira de perte de son capital. Ni les propriétaires successifs de cette maison.
Ce raisonnement s’applique à tous les phénomènes climatiques prévisibles. S’il est prévisible, le coût d’un évènement climatique est nul à long terme.