Économie Solidaire

Avantages et inconvénients des biocarburants

Les biocarburants sont destinés à remplacer le pétrole comme principal carburant pour les véhicules.


Sorghum, plante très utilisée dans le domaine du biocarburant – Photo par Carl R. Woese Institute for Genomic Biology (Creative Commons)

Avantages des biocarburants

Leur principal avantage est qu’ils permettent de réduire le cout du carburant. Deuxièmement, ils permettent de réduire les émissions de gaz carbonique dans l’atmosphère ce qui aidera à contrôler l’effet de serre. Néanmoins, les biocarburants ne sont pas cette solution miracle que nous attendions tous. Ils ont un cout environnemental et social que beaucoup ne soupçonnent pas.

Inconvénients et désavantages des biocarburants

Monopolisation des Ressources en terre

Les biocarburants sont produits à base de plantes qui doivent être cultivées. Cela requiert de la terre, alors que les surfaces agricoles sont limitées (voir Fabrication des biocarburants). On est donc amenés à réduire la production alimentaire pour produire les biocarburants. Ceci fut une des causes de la flambée des prix alimentaires récemment. Heureusement, le monde semble avoir compris qu’on ne peut pas cesser de produire des aliments pour faire rouler des voitures (voir Biocarburant est-il viable?) Les biocarburants de seconde génération peuvent être produits à base de résidus agricoles. Ceux-ci ne réduisent en aucun cas la surface attribuée aux plantes alimentaires et les deux activités deviennent complémentaires.


Champs de Colza pour biocarburant en Allemagne.
Photo sous Licence Creative Commons par Daniel Schwen

Rendement énergétique des biocarburants discutable

Les automobilistes qui utilisent les biocarburants trouvent qu’il faut 30% de biocarburants en plus pour rouler la même distance qu’avec du pétrole. Les biocarburants peuvent donc revenir plus chers que l’essence. En fait, le biocarburant est rentable quand le prix de l’essence est au dessus de 75 dollars le baril.

Biocarburants : Réduction de pollution discutable

Même si sur le cycle complet de production/consommation, les rejets polluants sont moins importants, on ne note pas un réel gain à la sortie du pot d’échappement. Le niveau de CO2 dans les rejets des biocarburants est similaire à l’essence. Donc, on ne peut espérer une réelle amélioration de la qualité d’air dans les villes à la suite de l’introduction des biocarburants. Leur principal attrait est qu’ils utilisent des ressources renouvelables et que donc, les quantités de CO2 émises seront réutilisées dans le procédé de fabrication.


Photo par AgriLife Today (Creative Commons)

Les biocarburants de 3ème génération

La recherche sur les biocarburants mobilise une partie de la communauté scientifique internationale depuis près d’un siècle. Le biocarburant, issu de la biomasse, se différencie des carburants d’origine fossile. De nos jours, on peut trouver des biocarburants de troisième génération. La première génération de biocarburants est de plus en plus critiquée car elle est produite à partir de cultures initialement destinées à l’alimentation de la population. Une alternative a été trouvée auprès des biocarburants de deuxième génération. Produits à partir de ressources végétales dites non alimentaires (comme les feuilles, les tiges, déchets agricoles et forestiers, etc.), leur exploitation est relativement récente. La troisième génération de biocarburants est en pleine phase de recherche et de développement. Ces projets consistent à cultiver certaines micros algues qui ont la capacité de produire de l’huile. Pour se développer, ces micros algues ont besoin d’eau, du soleil et surtout de CO2. Et c’est là un des grands avantages de ces micros algues. Leur production permettra de résorber la quantité de CO2 présente dans l’air. Un autre avantage majeur est que l’utilisation de ces biocarburants ne produit pas de gaz nocifs pour l’environnement.


Photo par AgriLife Today (Creative Commons)

Par contre, c’est une production qui revient encore cher et n’est pas économiquement viable à l’heure actuelle. Les autres contraintes liées au développement des biocarburants de troisième génération concernent le manque d’espace pour élever les micros algues, les énormes quantités nécessaires pour une bonne exploitation, et surtout les problèmes liés aux risques de prolifération. Certaines micro algues OGM ont été développées afin d’offrir de meilleurs rendements. Malgré tout, les biocarburants de troisième génération ne sont pas une chimère et une exploitation rentable peut être envisagée dans l’avenir.

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