L’égalité des chances entre hommes et femmes dans nos sociétés commence dès l’école. Dans plusieurs pays d’Europe, la discrimination entre filles et garçons semble avoir complètement disparu. La mixité est une chose considérée comme acquis au même titre que la laïcité. Malgré tout, la question reste légitime : est-ce que l’idée de l’égalité est vraiment concrétisée dans les sociétés européennes ?
Cette question reste taboue dans des pays comme la France, mais ne nécessite pas tant de discrétion dans des pays comme l’Angleterre. Là bas, les filles et les garçons sont classés dans des écoles séparées et cette discrimination soi-disant positive a donné des résultats extraordinaires reflétés dans les résultats scolaires des filles et des garçons.
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Dans plusieurs pays européens les chiffres démontrent désormais que les filles semblent obtenir plus de réussite au niveau scolaire. Les filles réussissent aussi à atteindre les meilleures universités après avoir obtenu leur baccalauréat. C’est un vrai phénomène qui se propage tout au long du continent et qui se confirme de plus en plus. Les filles émanant de classes sociales moyennes et surtout de familles d’immigrants se font plus remarquer par leurs résultats scolaires très performants. Elles semblent plus déterminées à franchir le pas et à réussir leur vie scolaire et leur carrière professionnelle une fois leur diplôme obtenu. Encore une fois, les études jouent leur rôle d’ascenseur social et beaucoup de filles d’origines sociales plus démunies profitent de la gratuité de tels services dans beaucoup de pays développés.
La mixité à l’école ne s’est installée dans nos établissements que depuis 1957 grâce à des lois qui ont été appliquées soudainement sans aucune période de transition. C’est ainsi que pour beaucoup d’autres raisons que le principe d’égalité de chances, l’école a fini par recevoir les filles et les garçons sur les mêmes bancs et dans les mêmes classes. Le résultat n’est finalement pas très glorieux, puisqu’on a continué à vivre dans l’illusion d’une vraie égalité de chances alors qu’en pratique les choses se passent différemment et que le changement en profondeur se fait toujours attendre. Les chercheurs continuent à penser que les garçons sont toujours favorisés à l’école et les filles sont difficilement acceptées comme de vraies participantes dans le processus d’apprentissage. La parole est donnée aux garçons plus qu’aux filles et au niveau des examens les enseignants semblent diminuer les notes des filles en prenant à la légère leur future contribution dans la société. C’est le garçon qui deviendra président de société, et c’est le garçon qui va piloter les avions… Ces idées ne manquent pas et le changement se fait toujours attendre.