Il y a une question que tous les économistes du monde tentent de résoudre depuis fort longtemps : comment quantifier le bonheur de l’homme? L’indice BNB, Bonheur National Brut, y apporte un début solution.
Le but de tout système économique est de conduire à une plus grande prospérité de ses membres. Dans la logique capitaliste, la prospérité équivaut au bonheur. Donc, les économistes ont naturellement conclu qu’en mesurant la prospérité, on mesurait en fait le bonheur. La prospérité, étant la possession des biens matériels, on pensa qu’en mesurant l’activité économique on aurait une idée de la prospérité des gens et ainsi de leur bonheur. C’est ainsi qu’on vint avec l’idée du Produit Intérieur Brut (PIB) comme étant la mesure économique et sociale de notre ère.
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Faisons le procès du PIB. Est-il vraiment efficace pour nous brosser un tableau du bonheur des gens, issus d’un pays quelconque? Prenons comme exemple les États-Unis, un des pays au PIB le plus haut au monde. Ce pays possède une classe moyenne aisée et prospère. Les gens ont (pour la plupart) de l’argent pour satisfaire tous leurs besoins et plus encore. Pour soutenir cette prospérité, ils travaillent plus et ont moins de temps pour s’occuper de leur famille et de leurs enfants. Ils ont moins de temps pour préparer leurs repas, et consomment donc du fast-food. Résultat : un Américain sur cinq est obèse et prédisposé aux maladies cardiovasculaires. La société américaine a un taux de divorce parmi les plus hauts au monde et la délinquance juvénile touche des sommets inconcevables. Peut-on qualifier ceci de bonheur?
Pour mesurer l’état réel d’une société, il faut un indice plus complet que le PIB. C’est ainsi que vint l’idée du Bonheur National Brut (BNB). Ce concept naquit au Bhoutan et possède quatre attributs :
- La croissance et le développement économique
- La conservation et la promotion de la culture
- La protection de l’environnement
- La bonne gouvernance des institutions publiques et privées
Petit à petit, le BNB fait son chemin parmi les adorateurs des indices de développement. Il comporte maintenant 22 variables parmi lesquelles on trouve :
- Le bénévolat et les travaux ménagers non rémunérés
- La qualité de l’air et de l’eau
- L’état des sols, des forêts et autres caractéristiques naturelles
- L’émission de CO2 par les transports et l’industrie
- La répartition des revenus
- La santé de la population (utilisant les indices établis par l’OMS)
- Le niveau de l’éducation
- La liberté humaine