On les trouve dans les cosmétiques, les PVC, les peintures. Il s’agit des phtalates, des parabènes, des alkylphénols et autres substances appelées perturbateurs endocriniens qui sont utilisés au quotidien, mais qui peuvent condamner aussi bien l’homme que son environnement.
Définition des perturbateurs endocriniens
On désigne par perturbateurs endocriniens toute substance naturelle ou synthétique, susceptible d’altérer les systèmes hormonaux. En fait, ces perturbateurs peuvent attaquer les glandes (thyroïde, gonades et surrénales) ou les hormones qu’elles générèrent à l’instar de la testostérone, l’œstrogène, l’adrénaline ou la thyroïde. Ces hormones agissent sur la reproduction, la croissance et bien évidemment le comportement des êtres vivants.
Généralement, les perturbateurs ont deux origines, soit des hormones de synthèse comme les contraceptifs oraux, les additifs alimentaires, les traitements hormonaux, soit des produits chimiques anthropiques comme les produits d’entretien, les cosmétiques, les produits PVC, les pesticides, etc. Ces perturbateurs endocriniens sont susceptibles d’affecter le système hormonal aussi bien chez l’homme que chez l’animal.
L’impact sur l’environnement des perturbateurs endocriniens
En effet, plusieurs études menées dans ce sens ont démontré que l’homme, tout comme l’animal, peut être affecté. Les rejets des résidus, les fuites, le mauvais stockage et d’autres pratiques contaminent le sol, l’air et l’eau, ce qui affecte grandement les êtres vivants. Sur l’espèce animale, des déformations du tractus génital ont été observées, ainsi qu’une dégradation de la qualité du sperme et des œufs, la féminisation des mâles, la perte de mobilité, des dysfonctionnements de la fonction thyroïdienne, une forte baisse de fertilité et de fécondité, une altération de la fonction immunitaire, etc. En gros, ces problèmes peuvent générer, à moyen et à long terme, la disparition de certaines espèces et créer un déséquilibre de l’écosystème.
L’impact sur l’Homme des perturbateurs endocriniens
Chez l’être humain, on a constaté des pathologies hormono-dépendantes, des maladies de l’appareil génital masculin et féminin, des problèmes de croissance, entre autres. Depuis une cinquantaine d’années, la qualité du sperme humain est altérée, notamment en Amérique du Nord et en Europe. De plus, plusieurs études ont fait un rapprochement entre la propagation du cancer des testicules chez les jeunes entre 20 et 30 ans et les perturbateurs endocriniens (notamment du type phtalates, parabènes, alkylphénols), et l’on parle même de la probabilité que la hausse d’avortements spontanés, la forte naissance des filles et la régression de celle des garçons soient directement liées à ces substances. Certaines recherches condamnent les perturbateurs endocriniens (surtout les cosmétiques) d’être à l’origine du développement de l’endométriose chez les femmes et de la puberté précoce. Ces substances sont accusées d’être derrière la propagation de plusieurs types de cancers comme celui du sein, de l’utérus, de la prostate ou de la thyroïde.
L’impact des perturbateurs endocriniens sur les nouveaux nés
D’autres problèmes sont en relation avec ces substances, des troubles de la fonction neuro-endocrine par exemple, surtout chez les nouveaux nés. L’exposition à ces perturbateurs endocriniens, notamment l’œstrogène de synthèse et les dioxines, peut affecter le système immunitaire, d’où le développement des réactions allergiques et des infections.
Une prise de conscience générale ne peut qu’aboutir à l’interdiction des perturbateurs endocriniens en cause, qu’il s’agisse de phtalates, de parabènes, d’alkylphénols ou autres, de mettre en danger l’existence des êtres animaux et humains. Ces perturbateurs sont utilisés massivement dans les produits en plastique et les cosmétiques.