Économie Solidaire

Vers un tourisme qui prend le temps…

Depuis quelque temps, on assiste à un renouveau dans le monde du tourisme. Non pas que le bon vieux tourisme de masse soit en voie de disparition, ni que les destinations classiques ne soient plus prisées, mais de nouvelles formes de tourisme sont de plus en plus explorées. Depuis le tourisme culturel jusqu’au tourisme durable, en passant par toutes sortes de tourismes verts (éco, agro ou éthique), ce ne sont pas les formules qui manquent.

Bien entendu, il y aura encore et toujours des vacanciers qui prendront un jet rapide pour une destination « mer et soleil », pendant une ou deux semaines de Vacances Bleues , avant de reprendre avec le rythme effréné de leur quotidien habituel. De même que Venise sera très probablement courtisée pendant longtemps par les nouveaux couples qui veulent démarrer du bon pied leur bonhomme de chemin. Mais le fait est qu’un nombre grandissant de touristes osent sortir des sentiers battus pour aller dans des contrées exotiques où le confort n’est pas nécessairement une priorité, ou simplement prendre le train pour aller visiter une localité toute proche.

Aujourd’hui, on en arrive même à parler de tourisme lent, c’est-à-dire un tourisme où l’accent est davantage mis sur la richesse de l’expérience et non la rapidité de la découverte. Il ne s’agit pas de traîner avec soi ce même stress de la vie trépidante de tous les jours, mais de prendre le temps de vivre pleinement et authentiquement son expérience, quitte à se déplacer en vélo ou même à cheval. Et c’est là où le tourisme lent rejoint les autres alternatives, notamment le tourisme solidaire, dans la mesure où le voyageur adopte une attitude responsable, en ne contribuant pas à la pollution au carbone, par exemple.

De même, le touriste occidental, qui décide d’effectuer un séjour dans un pays émergent ou en développement, n’est pas obligé d’exiger le luxe d’un cinq étoiles et peut se contenter d’une chambre d’hôte chez l’habitant. Il aura ainsi l’opportunité, en plus de participer au financement de ce genre d’initiatives, d’aller à la rencontre de gens et de cultures différents, consommer des produits alimentaires locaux, côtoyer des us et coutumes du terroir, et même participer bénévolement à des projets sur place. On est donc bien loin de l’ancien modèle du touriste dépensier, pollueur et égoïste, mais clairement dans une démarche humaine avant tout, où le touriste s’autorise à voyager autrement et où le sens des choses prime sur le simple loisir béat.

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