L’avènement de l’ère numérique, avec ses réseaux sociaux et ses outils internet, a conféré au financement participatif (crowdfunding) une puissance qu’il n’avait pas auparavant. Le boom qu’est en train de connaître ce mode de financement depuis 2013 laisse présager une véritable révolution, non seulement dans le domaine de l’investissement, mais également celui du don.
En effet, alors que jusque là, la collecte de fonds par les organismes et associations sans but lucratif se faisait « à l’ancienne », aujourd’hui il est possible de soutenir une cause caritative, sociale ou artistique en allant directement sur l’une des nombreuses plateformes virtuelles dédiées à cet effet, et y effectuer un don. Ce dernier peut d’ailleurs être totalement désintéressé et donc sans contrepartie, mais il n’est pas rare qu’il soit récompensé par un contre-don, généralement symbolique.
Cela étant, il est à rappeler que l’un des principaux avantages du don est qu’il bénéficie d’une défiscalisation importante en France, notamment sur l’ISF (impôt de solidarité sur la fortune). Ainsi, faire un don ISF à un organisme d’intérêt général ou reconnu d’utilité publique permet au contribuable de déduire de cet impôt 75% du montant de son don, jusqu’à hauteur de 50.000€. Dans le cas de l’IR (impôt sur le revenu), le montant qui ouvre droit à la réduction d’impôt s’élève à 66% de la somme versée, à hauteur de 20% du revenu imposable.
Quoi qu’il en soit, on estime actuellement que le financement participatif basé sur les dons représente quelque chose comme la moitié des collectes de fonds opérées dans le monde, et la tendance est à la hausse. D’autant que les nouveaux philanthropes se recrutent de plus en plus chez les millénaux ou la « génération Y » (en gros, ceux qui sont nés entre 1980 et 2000), car ils sont constamment connectés et ont une grande ouverture sur le monde.
Bien plus, ces nouveaux donateurs sont même disposés à faire des contributions mensuelles et même à participer de façon active, en s’impliquant davantage et de manière concrète envers la cause qu’ils soutiennent, par exemple en offrant un peu de leur temps pour le bénévolat. Et c’est ainsi que beaucoup de projets de crowdfunding sont en train de réussir et restaurer la foi en l’humain, dans un monde qui est souvent présenté sous des aspects plutôt inquiétants.