Économie Solidaire

Le riche pollue par plaisir le pauvre par nécessité

Il faudrait arrêter de dire que nous sommes tous sur un pied d’égalité face à l’impératif écologique. Comment demander à un Africain de réduire son empreinte écologique alors qu’il a du mal à se nourrir ?

Paradoxalement, les occidentaux nantis prétexteront que les autres polluent pour ne pas changer leurs habitudes de vie. Et ce sont ceux qui roulent en 4×4 qui prétexteront que les voitures des pauvres polluent davantage puisque plus vieilles. A moi de rétorquer que les riches polluent par plaisir et les pauvres par nécessité.

On peut reprocher énormément à la grande distribution, mais ceux qui achètent leurs tomates en Espagne ne sont pas les riches du coin qui eux préfèreront les produits locaux et « authentiques ». Ici, la question n’est pas de critiquer celui qui achète ses tomates moins cher par nécessité, mais de critiquer le système qui ne lui offre aucun autre moyen.

Les Etats-Unis, le pays le plus riche du monde avait utilisé le prétexte que les pays émergents comme la Chine et l’Inde n’étaient pas soumis aux mêmes réglementations écologiques pour ne pas signer le protocole de Kyoto. Forcément, il est normal de ne pas demander autant à un pays sortant de la pauvreté et un autre roulant littéralement sur l’or. Mais le sentiment d’injustice fut une raison suffisante pour l’administration Américaine afin de ne pas signer ledit traité.

Fondamentalement, la réalité est que si l’on veut forcer un pauvre à être écologique, on forcera forcément son niveau de vie à la baisse tant disque le riche peut se permettre d’agir pour lui et même pour les autres sans que soit compromis son niveau de vie.

Bref, arrêtons donc de mettre la faute sur ceux qui n’y peuvent tout simplement rien. Mais c’est plus facile de faire ainsi, ça permet de décrédibiliser l’écologie.

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