Économie Solidaire

Pourquoi la gestion des déchets est-elle devenue indispensable ?

Nous vivons dans un monde où l’urbanisation croissante produit de plus en plus de déchets dont l’élimination pose parfois des problèmes nécessitant des solutions novatrices, voire des politiques publiques plus offensives. Qu’il s’agisse de déchets solides ou liquides, une absence de gestion rationnelle et planifiée risque d’avoir des conséquences désastreuses tant sur la santé publique, que sur la protection de l’environnement…

Image par Silke de Pixabay

Qui plus est, une mauvaise gestion de ces déchets se traduira à terme par un coût financier supplémentaire, ainsi que par un gaspillage de temps et d’efforts. Cette gestion est donc devenue nécessaire partout, y compris à la maison, au bureau, dans les magasins, les hôpitaux et les entreprises.

Actuellement, les pays développés et techniquement avancés sont dotés de systèmes d’élimination et de gestion des déchets clairs et élaborés. Les méthodes les plus courantes sont le recyclage, l’enfouissement et l’incinération. De nouvelles idées plus écologiques ont également émergé, tel que le compostage des ordures ménagères. De même, l’assainissement des eaux usées s’appuie sur un savoir-faire qui date de plus d’un siècle et de vastes réseaux d’égouts.

Mais dans beaucoup de pays en développement, la situation est réellement critique. Dans certaines agglomérations africaines, la gestion des déchets est lourdement handicapée par des spécificités culturelles ou climatiques, mais également par la lenteur des modes d’organisation administrative ou le manque de moyens financiers.

Gestion des déchets solides

Cette gestion consiste à collecter, puis traiter et éliminer des matières solides qui sont jetées parce qu’elles ont servi ou n’ont plus aucune utilité. Une élimination inadéquate des déchets solides municipaux peut créer des conditions insalubres, qui à leur tour peuvent entraîner une pollution de l’environnement et des épidémies de maladies pouvant être transmises par les rongeurs et les insectes.

Chaque jour, des tonnes de déchets solides sont éliminées dans différents sites d’enfouissement. Ces déchets proviennent de maisons, de bureaux, d’industries et de diverses autres activités liées à l’agriculture. Certains sites d’enfouissement dégagent une odeur nauséabonde si les déchets ne sont pas stockés et traités correctement. Ils contribuent ainsi à polluer l’air ambiant et nuire gravement à la santé des humains, de la faune et de l’environnement.

Certaines métropoles, à l’exemple d’Aix-Marseille-Provence, ne se contentent pas de la gestion municipale et font carrément appel à des groupes spécialisés. En savoir plus sur Eaux de Marseille Environnement.

Pour rappel, les principales sources de déchets solides sont :

Parmi les méthodes qui permettent de gérer ces déchets solides, on peut citer :

Dans certaines villes africaines, moins d’un tiers seulement de ces déchets sont évacués. Cependant, dans beaucoup de pays qui manquent de moyens et ne peuvent s’offrir les solutions techniques des pays industrialisés, on voit émerger de plus en plus de petites entreprises privées ou des associations communautaires pour s’occuper de la collecte et parfois du recyclage.

Gestion des déchets liquides

Les déchets liquides comprennent notamment :

Parmi les liquides dangereux ou potentiellement dangereux pour la santé humaine et l’environnement, on peut également inclure tous les produits commerciaux tels que les liquides de nettoyage, les pesticides, et autres sous-produits des processus de fabrication. En principe, il existe des exigences réglementaires particulières s’appliquant à la production, au stockage, au transport, au traitement et à l’élimination de ce genre de déchets.

L’assainissement est donc un élément clé du développement, car une mauvaise santé handicape toute activité économique et sociale. Le simple fait d’avoir accès à des installations sanitaires améliore la santé, le bien-être et la productivité économique. Un assainissement inadéquat affecte les individus, les ménages, les communautés et les pays. Toutefois, malgré l’importance de l’assainissement, les progrès réels en termes de couverture ont été lents. Atteindre les objectifs convenus au niveau international en matière d’assainissement et d’hygiène pose un défi de taille à la communauté mondiale.

D’après l’OMS, près de 30% de la population mondiale (2,1 milliards de personnes) n’ont pas accès à l’eau potable, et donc à des moyens d’hygiène personnelle, et 60% ne disposent pas d’un assainissement sûr. Cela se traduit notamment par des maladies diarrhéiques qui tuent chaque année plus d’un demi-million d’enfants de moins de 5 ans, des infections par la schistosomiase qui sont la cause du décès de plus de 200 millions de personnes annuellement, et près d’un milliard de personnes qui souffrent d’infections à helminthes transmises par le sol.

Comme la plupart des pays ne peuvent pas financer de vastes réseaux d’égouts, et que l’eau disponible à cet effet est très réduite, on s’oriente de plus en plus vers d’autres alternatives, telles que l’assainissement individuel (fosses toutes eaux, toilettes sèches, etc.) ou l’assainissement semi collectif (micro-station d’épuration, etc.). Il reste peut-être à les intégrer dans un service public à grande échelle…

Quitter la version mobile