Économie Solidaire

Médicaments retirés de la vente du marché en France

L’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) est l’organisme public avec la responsabilité d’évaluer les risques que les nouveaux médicaments ont sur les patients qui les prennent. En général, avant toute mise sur marché, le producteur du médicament fournit tout les preuves que ce médicament n’est pas nocif pour la santé des patients. Ces preuves sont en forme d’études effectuées sur des animaux, mais aussi des tests cliniques sur des patients réels. L’Afssaps étudie les preuves soumises et délivre une « autorisation de mise sur le marché (AMM) ». La compagnie peut alors commercialiser son produit auprès des pharmacies.

Néanmoins, quelques fois, on trouve que des médicaments ont des effets secondaires néfastes pour les patients après qu’ils sont mis en vente. Il peut y avoir plusieurs raisons pour cela :

L’Afssaps donne alors l’ordre de retirer ces médicaments de la vente. Quelques 77 médicaments sont présentement dans le collimateur de l’Afssaps. En voici quelques exemples qui ont défrayé la chronique.

Thélin

Le plus récent des médicaments retirés (2010), le Thélin était utilisé dans le traitement de tension pulmonaire (une condition incurable jusqu’à présent). Mais, les différentes agences américaines et européennes ordonnèrent qu’il soit retiré de la vente lorsque des risques de graves lésions hépatiques furent découverts.

Dextropropoxyphène (DXP)

Tous les médicaments contenant du DXP sont proscrits depuis juin 2010 (ex. D-antalvic, un antidouleur très prisé par les Français). Le DXP est un dérivé de la morphine et peut entrainer la mort en cas de surdose.

Mediator

Ce médicament tristement célèbre aurait été responsable de la mort de plus de 500 personnes avant qu’on le retire de la vente. Mediator est un coupe-faim prescrit chez les diabétiques avec une surcharge pondérale. Le Mediator augmente jusqu’à cinq fois le risque d’accident cardiovasculaire. Le pire dans tout cela c’est que l’alerte fut donnée par un chercheur indépendant et non par les autorités sanitaires. Ce scandale mit les défaillances de l’Afssap à l’avant-plan.

Les Coxibs

Cette nouvelle famille d’anti-inflammatoires fut commercialisée par Merck et Pfizer sous les noms de Vioxx et Celebrex respectivement. Ils étaient indiqués dans le traitement de l’arthrose. Diverses études montrèrent que les patients en tests cliniques avaient plus de risques d’avoir des accidents cardiovasculaires que ceux qui ne prenaient pas ces médicaments. Les compagnies pharmaceutiques cachèrent ces informations au moment de la demande de l’AMM.

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