Épisodes de canicule, émergence de nouvelles maladies comme le chikungunya en Italie ou la fièvre catarrhale ovine aux Pays-Bas, répétition de catastrophes comme Katrina en Nouvelle-Orléans, prolifération d’épidémies dans de nombreux pays en voie de développement. Quelle corrélation existe-t-il entre le changement climatique et les risques sanitaires auxquels la France et le reste du monde sont confrontés?
Le changement climatique actuel est le résultat de l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre liée à l’activité humaine depuis la Révolution industrielle de la fin du XIXe siècle. Entre 1960 et 2000, les émissions de gaz carbonique, de méthane et de protoxyde d’azote ont considérablement accru entraînant la hausse de la température de façon inégale sur la Terre.
En Afrique, la réduction de 50% des productions agricoles due à la sécheresse entraînera une aggravation de la malnutrition.
Cette augmentation se traduit déjà par des conséquences importantes.
Conséquences sur la répartition de l’eau
Surabondance dans les zones tropicales, aggravation de la sécheresse dans les zones arides ou encore disparition d’environ 30% des zones côtières.
Que ce soit à cause des variations de précipitation ou du risque de pénurie, un sixième de la population mondiale sera affecté par des problèmes inhérents à l’eau.
Les maladies dues au changement de volume des pluies vont progresser entraînant une augmentation des maladies diarrhéiques et la propagation d’épidémie comme le choléra, la typhoïde ou encore des virus comme l’Hépatite A. Les maladies hydriques seront également le résultat d’un manque d’accès à l’eau potable, aux toilettes et à des conditions d’hygiène décentes, favorisant ainsi la transmission de bactéries et de virus.
Conséquences sur la qualité de l’air
L’augmentation des pics de pollution et des vagues de chaleur a des répercussions sur la santé et sur la mortalité. Les allergies et les maladies respiratoires progresseront, en particulier chez les personnes vulnérables ou les enfants.
Autre effet, l’appauvrissement de l’ozone stratosphérique qui entraîne une surexposition aux rayons ultra-violets, favorisant ainsi les cancers de la peau. La progression du nombre de carcinomes cutanés et de mélanomes malins devrait varier entre 5% en Europe et 10% aux États-Unis.
Conséquences sur les écosystèmes
Agissant comme véritable menace sur une biodiversité riche et abondante, le changement climatique entraînera la multiplication des feux de forêt et des maladies vectorielles (transmises par l’animal aux hommes) avec la propagation des agents infectieux et des parasites ou le déplacement des populations animales. À l’image du Chikungunya, les épidémies ou les pandémies seront plus fréquentes et géographiquement plus répandues.
Conséquences sur l’alimentation
Diminution de la production dans les secteurs de la pêche ou de l’élevage, modification de la géographie des zones cultivées, bouleversement de la production de bois ou de fibres, baisse du nombre de pollinisateurs sauvages ou domestiques ou prolifération des insectes nuisibles, voici une liste des effets du changement climatique sur nos habitudes alimentaires favorisant ainsi l’augmentation de la malnutrition dans certaines zones.
Mais ces conséquences ne seront pas les mêmes, que l’on se trouve à un endroit ou un autre du monde.
En Europe et plus particulièrement en France, l’augmentation des risques sanitaires sera consécutive aux vagues de chaleur, aux feux de forêt, aux inondations et à l’impact des maladies vectorielles.
En Afrique, la réduction de 50% des productions agricoles due à la sécheresse entraînera une aggravation de la malnutrition.
En Asie, l’accroissement de la morbidité et de la mortalité sera lié aux maladies infectieuses et diarrhéiques consécutives aux catastrophes environnementales.
En Amérique latine, la malnutrition sera le résultat de la diminution de la production agricole et de l’élevage.
En Amérique du Nord, les vagues de chaleurs plus intenses et plus nombreuses auront des conséquences sanitaires en particulier dans les grandes villes.
Maintenant, l’enjeu, afin de limiter les risques sanitaires liés aux changements climatiques, repose sur la capacité d’adaptation, d’organisation et de préparation des pays.
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