La thèse de la responsabilité sociale est un concept éthique qui stipule que toute entité sociale, que ce soit un individu, un groupe de personnes, une compagnie ou un gouvernement, a une responsabilité envers la société. Cette responsabilité peut être négative, c’est-à-dire en refusant de commettre une offense à la société. Dans le cas d’un individu, par exemple, c’est de ne pas commettre un crime. Elle peut aussi être positive, c’est-à-dire que l’entité en question recherche activement à promouvoir le bien-être social.
... On peut penser au gouvernement, aux ONG caritatives et autres associations d’activistes qui œuvrent dans ce sens. La responsabilité sociale est volontaire. De plus, elle est préconisée par la loi. On parle ainsi de responsabilité légale.
La critique ne manque pas pour cette idéologie nouvelle. Les libertaires classiques argumentent qu’il n’y a aucune obligation à agir pour le bien-être de la société. Il n’existe que la responsabilité négative (ne pas agir à l’encontre des principes de la société et de la loi). Milton Friedman, titulaire du prix Nobel de l’économie, est un fervent détracteur de la thèse de responsabilité sociale. Pour Friedman, les entreprises doivent dévier leurs ressources de leur objectif principal : le profit. Si l’entreprise ne fait pas de profit, elle fermera ses portes et tous les bénéfices qu’elle produit (emploi, génération de richesses, production de biens et services) s’évanouiront dans la nature. Donc, la responsabilité sociale de l’entreprise est de faire des profits.
L’argument de Friedman est plutôt controversé et suscite bien des débats. Analysons les effets d’une entreprise qui se montre responsable socialement :
L’entreprise respectueuse de l’environnement
Selon Friedman, l’entreprise ne devrait pas activement s’investir dans la protection de l’environnement. Mais, se montrer responsable envers l’environnement ne demande pas d’investissement majeur. Les actions quotidiennes, telles que maintenir la propreté des sites ou disposer des déchets proprement, sont amplement suffisants.
L’entreprise qui aide la communauté
Là aussi, Friedman regarderait ceci d’un mauvais œil. Mais, une entreprise qui suscite un sentiment de respect dans la communauté qui l’entoure assure sa pérennité. Il y a un avantage compétitif dans la responsabilité sociale.
L’entreprise soucieuse de ses employés
Une entreprise qui prend compte du bien-être de ses employés (en assurant que les conditions de travail et les bénéfices divers soient adéquats) a moins de problèmes de grèves et des relations moins houleuses avec les syndicats. L’entreprise garantit donc que ses opérations se déroulent à plein régime tout en temps.
Donc, en agissant de façon responsable, l’entreprise s’aide tout autant qu’elle aide la société.
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