Économie Solidaire

Rentabilité d’une pompe à chaleur

Rentabilité et retour sur investissement Pompe à Chaleur Air, eau ou sol.

La pompe à chaleur est un dispositif qui rassemble les calories de l’eau (aquathermie), l’air (aérothermie) et le sol (géothermie – lire à ce propos la rentabilité de la géothermie) pour réchauffer une construction et/ou lui fournir de l’eau chaude sanitaire, en plus de son effet climatiseur s’il s’agit d’une pompe à chaleur réversible. Elle peut aussi bien fonctionner à l’électricité qu’au gaz, et entrent dans sa composition quatre éléments, à savoir l’évaporateur, le compresseur, le condenseur et le détendeur. L’efficacité de la PAC est mesurée par un coefficient de performance dit COP qui peut aller de 1 à 5. Ce coefficient détermine la production en kWh que le compresseur dégage pour chaque unité de kWh consommé. Il détermine la facture d’électricité nécessaire à réchauffer un espace. Plus il est élevé, moins la consommation de l’énergie est importante.

Généralement, une pompe à chaleur peut délivrer de 2 kWh pour le chauffage d’une pièce et jusqu’à 200 kWh pour le chauffage d’un immeuble. À titre de comparaison, pour mieux apprécier l’utilité et la pertinence d’un choix de pompe à chaleur, on peut évaluation le coût énergétique. Pour le mazout par exemple, le coût énergétique s’élève à 8.3 kWh/euro, tandis que pour la PAC, il est de 20 kWh/euro. Si cette comparaison se termine en faveur de la pompe à chaleur, qui se révèle rentable, il y a d’autres éléments à prendre en considération pour mieux apprécier la rentabilité de la PAC.

En Suède, 95% de la population utilise une pompe à chaleur. D’autres pays l’ont aussi adopté, comme la France, la Suisse, et l’Allemagne. D’ailleurs, en France, dans le souci d’encourager de plus en plus de gens à utiliser ce dispositif économique et écologique, l’État octroie un crédit d’impôt à hauteur de 40% de la valeur du bloc de pompe à chaleur (pause non incluse). Ce qui renvoie à la valeur de l’investissement nécessaire pour l’installation de la PAC ainsi que sa rentabilité économique.

Une pompe à chaleur à captage horizontale coute entre 70 et 100 euros/m², alors qu’avec un captage vertical, il faut s’attendre à verser entre 140 et 180 euros/m², sans compter les frais de terrassement le cas échéant, ainsi que les dépenses relatives à la remise en l’état du terrain, et les frais d’installation (maçonnerie, branchement électrique, etc.).

D’autres éléments peuvent composer les frais disant de fonctionnement, et qui, même s’ils n’entrent pas dans la composition du montant à investir pour se procurer une PAC, ne demeurent pas moins des frais récurrents à son utilisation au quotidien. Il s’agit en fait des frais de maintenance et d’entretien, ainsi que des frais d’électricité ou du gaz, car n’oublions pas que cette pompe fonctionne avec une source d’énergie à base de gaz ou d’électricité. Avec le cumul de tous ces frais, est-ce que la PAC est toujours considérée comme un investissement rentable? Des doutes sont émis à ce sujet, car l’investissement de ce projet devient de plus en plus conséquent, et il ne faut plus compter à l’amortir sur une durée moyenne de 5 ans, mais sur une durée beaucoup plus importante qui peut dépasser les 10 ans. Dans ce cas, il faut penser à se procurer une nouvelle pompe à chaleur avant même la fin de l’amortissement de la première. S’ajoute à cela l’évolution technologie qui peut proposer de nouveaux outils, qui peuvent mettre en cause la rentabilité de la pompe à chaleur, ou offrir plus de confort à un prix moindre. Néanmoins, en comparaison à d’autres modes de chauffage électriques plus classiques (système d’accumulation, à convecteurs, radiants), la PAC est plus avantageuse, elle offre une économie d’énergie qui peut atteindre parfois les 70%.

Sur un autre chapitre, plus écologique celui-ci, la pompe à chaleur est sujet de controverses. On ne peut que saluer son emploi de sources énergétiques renouvelables, inépuisables et disponibles (air, eau et sol), ce qui fait d’elle un outil écologique très intéressant. En plus en matière de consommation d’énergie et d’émission de CO2 elle peut être favorable, même si elle n’est pas à 100% propre. À titre d’exemple, pour générer 3.5 kWh de chauffage, il faut consommer 8,85 kWh d’énergie primaire pour un chauffage électrique, qui génère 1067,5 GR de CO2, alors que pour une chaudière, elle consomme 3,68 kWh d’énergie primaire pour générer 618,9 GR de CO2. Dans le cas d’une pompe à chaleur, elle ne consomme que 2,50 kWh d’énergie primaire tandis que sa participation dans l’émission de CO2 ne dépasse pas les 305 GR, donc elle sollicite 30% d’énergie primaire de moins que le gaz et engendre 50% de CO2 de moins que celui-ci. N’empêche que malgré ces résultats, on ne cesse de reprocher à la pompe à chaleur de consommer de l’énergie d’origine fossile (électricité ou gaz) en plus de l’émission de CO2 et l’usage d’un liquide frigorigène qui entrent dans son fonctionnement, ce qui revient à se demander si sa rentabilité économique peut pallier ses nuisances écologiques.

Différentes pages à consulter :

Fonctionnement de la pompe à chaleur
Les avantages de la pompe à chaleur haute température
Coût d’une pompe à chaleur air/eau
Fonctionnement d’une pompe à chaleur eau
Fonctionnement de la pompe à chaleur air
Fonctionnement de la pompe à chaleur pour piscine
Les avantages et inconvénients de la pompe aérothermique
Les avantages et inconvénients de la pompe géothermique
Coût de la géothermie pour une maison

Quitter la version mobile