Le gaz de schiste est un gaz naturel non conventionnel, dans la mesure où il est extrait à partir de schiste, roche imperméable qui ne le laisse pas s’échapper aussi facilement que dans le cas des roches poreuses (gaz conventionnels). Cependant, il y a de plus en plus de preuves que l’extraction et l’utilisation de ce gaz présentent des risques certains, tant pour l’environnement que pour la santé.
Plateforme d’extraction du gaz de schiste – Photo sous Licence Creative Commons par eredithw
Le gaz de schiste
Bien que le gaz de schiste ait été produit depuis plus d’un siècle aux États-Unis, il n’était pas... économiquement intéressant. La hausse des prix du gaz naturel ces dernières années, d’une part, et les progrès de la technique de fracturation hydraulique, d’autre part, ont cependant rendu l’exploitation des puits de gaz de schiste nettement plus rentable. Si on ajoute à cela l’abondance des réserves prouvées de ce gaz dans le monde (plusieurs centaines de milliards de mètres cubes en France, selon certaines estimations), on peut comprendre l’enthousiasme des sociétés d’exploitation. Le revers de la médaille incite, néanmoins, à mettre un peu d’eau dans son… gaz.
Extraction du gaz de schiste
La très faible perméabilité de la roche de schiste fait que le gaz qui s’y trouve y reste prisonnier tant que la roche n’est pas fracturée. Le gaz de schiste a été produit pendant des années avec des fractures naturelles de cette roche, seulement ces dernières années les compagnies ont eu recours à la technologie moderne de la fracturation hydraulique (hydrofracturation) afin de créer des fissures artificielles étendues autour du puits de forage. Après un forage vertical d’environ 2 kilomètres viennent des forages horizontaux pour avoir le maximum de surface de forage en contact avec le schiste. On injecte alors dans les conduits des quantités astronomiques d’eau (sous haute pression) mélangée de sable et d’additifs chimiques (quelques centaines), ce qui a pour effet de fissurer la roche, libérant ainsi le gaz qui sera récupéré à la surface des puits.
Impacts du gaz de schiste sur l’environnement
En plus de la grave contribution de ce gaz à l’effet de serre, les forages peuvent amener à une contamination des nappes phréatiques. En effet, les produits chimiques ajoutés à l’eau pour faciliter le processus souterrain de fracturation contiennent entre autres des biocides, des lubrifiants ainsi que des détergents. Certaines des molécules ajoutées sont reconnues pour être cancérigènes et impossibles à traiter. Or, il se trouve que seulement 50% à 70% du volume de cette eau contaminée est récupéré puis stocké dans des bassins en surface, en attendant son enlèvement par camion-citerne. Le reste de cette eau polluée est laissé sous terre où il peut conduire à la contamination des nappes phréatiques. Cette contamination est très probable dans le cas où les puits de forage présentent une mauvaise étanchéité.
Le procédé de forage par hydrofracturation est désormais interdit en France (loi du 30 juin 2011), mais l’exploitation du gaz de schiste par d’autres techniques reste malgré tout autorisée.
Des fois c’est à croire que notre monde va à l’envers… On invente de nouvelles techniques (le nucléaire, l’extraction des gaz de schiste, …) et on se met à les utiliser avant même de savoir quelles seront les conséquences. Comme si on s’arrêtait de réfléchir à un moment donné… Le message véhiculé est toujours le même : mais non ce n’est pas dangereux! Tu parles ouais ! Au fur et à mesure des exemples viennent toujours prouver le contraire…
C’est clair que les GAZ de Schiste sont la pire forme de carburant que l’on ne peut pas extraire de notre sol. Tous les dangers que ça représente et on nous fait croire le contraire au nom du profit! Il faut que ça cesse tout simplement.