Depuis 1993, les consignes de tri des emballages plastiques en France ne concernaient que les bouteilles et flacons. Cependant une étude entamée en 2007, rendue publique fin 2009, a conclu à la possibilité d’une extension des consignes de tri à d’autres emballages plastiques ménagers.
Plastiques ingérés par un oiseau, probablement à l’origine de sa mort
Le gisement des emballages plastiques
L’étude en question a montré que, pour une production d’emballages plastiques de plus de 1.200.000 tonnes par an (chiffre de 2009), 40% concernaient les bouteilles et... flacons (B & F), 34% les emballages rigides autres que les B & F (pots, barquettes…) et 26% les emballages souples (sacs, sachets, films…). Or, il se trouve que le recyclage ne touchait que 50% des B & F, soit un peu plus e 200.000 tonnes d‘emballages. L’élargissement des consignes de tri à d’autres emballages aurait pour résultat de doubler pratiquement le gisement recyclable. Autrement dit, sur les 17 kg annuels par habitant, dont 6,5 kg étaient réellement recyclés, on arrivera à recycler près de 13 kg par habitant et par an.
Valorisation des déchets d’emballages plastiques
Il existe en gros deux modes de valorisation des matières plastiques, soit par le recyclage, soit par l’exploitation de leur contenu énergétique. Il ne faut pas oublier que le plastique est fabriqué à base de pétrole, de sorte qu’il peut être décomposé en hydrocarbures liquides. Un kilogramme de déchets de plastique produit en moyenne un litre d’hydrocarbure. D’autre part, le plastique recyclé nécessite seulement un huitième de l’énergie qu’il faut pour faire du plastique vierge. L’un dans l’autre, cette opération est censée avoir d’excellentes répercussions sur le plan environnemental en permettant notamment de faire des économies sur la consommation d’énergie et sur les émissions nocives. Autant dire donc qu’il n’y a aucune bonne raison pour continuer à envoyer des plastiques recyclables aux sites d’enfouissement ou d’incinération.
Coûts de la collecte et du tri des plastiques
Cette extension des consignes de tri à de nouveaux plastiques aura nécessairement un impact sur la collecte sélective et se traduira également par une adaptation des centres de tri et de surtri, ce qui requiert un financement très important. Les revenus générés par la vente des matériaux recyclés sont très loin de couvrir les surcoûts induits par les opérations de collecte et de tri. Une période d’expérimentation est actuellement en cours dans plusieurs collectivités et prendra fin en 2013. À la lumière des décisions qui seront prises alors, il est clair qu’un meilleur subventionnement du projet sera de mise.
La photo de l’oiseau est vraiment horrible ! Au delà de ça on est vraiment devant un réel problème. C’est sûr que la valorisation des déchets en plastique va coûter cher, mais d’un autre côté on n’a plus vraiment le choix… et puis il faut voir le côté positif, ça créera des emplois, c’est bon pour la planète, etc. A un moment faut arrêter d’être dans une logique de profit (qui ne profite qu’à une très très faible minorité d’ailleurs) et faire un peu des choses réfléchies!