Un des aspects importants de l’économie solidaire est l’engagement citoyen du consommateur. En effet, étant à la fois partie prenante de la société et acteur économique qui achète des produits et des services, le consommateur a un double rôle qui lui permet d’agir, tant au niveau local que global…
Devant les inconséquences générées par le modèle néolibéral, le citoyen consommateur est parfaitement en droit d’avoir des exigences éthiques en faveur d’une économie alternative. Il devient de ce fait à la fois un « consomm’acteur » et un «alterconsommateur ».
Consommation socialement responsable (CSR)
Fort de cette éthique, le consommateur prend conscience de l’impact de sa consommation privée sur la vie publique et
... considère qu’il peut apporter des changements dans la société grâce à son pouvoir d’achat. Allant au-delà de ses simples intérêts, le consommateur responsable pourra ainsi privilégier les petits commerces aux grandes surfaces, le commerce équitable à la grande distribution des multinationales ou encore l’alimentation bio à l’agro-industrie de masse.
Dans une démarche encore plus engagée, l’ «alterconsommateur » refusera carrément d’acheter des produits provenant d’entreprises polluantes ou qui font travailler des enfants, par exemple, et n’hésitera pas à participer à tout boycott qui va dans ce sens.
Mais dans sa vie quotidienne, le consommateur socialement responsable est amené à poser des actes aussi simples que la réduction de sa consommation énergétique, le recyclage et la valorisation des déchets, ou encore l’usage du transport en commun.
Photo Creative Commons par James Alby
Conflit de valeurs et entraves
Cependant, le consommateur peut parfois être tiraillé entre ses valeurs sociales, qui l’incitent à chercher l’équité et le bien commun, et ses valeurs personnelles qui peuvent le pousser à préférer les bas prix, la haute qualité ou la commodité de l’achat. Partagé ainsi entre éthique sociale et égoïsme, le consommateur vit un véritable conflit interne qui l’empêche de prendre une décision cohérente.
Par ailleurs, le consommateur s’abstient parfois de s’inscrire dans une démarche socialement responsable par simple manque d’information :
- soit qu’il n’est pas au courant des pratiques de telle ou telle entreprise,
- soit qu’il trouve peu crédibles les informations disponibles.
Et enfin, certains consommateurs, même bien informés, trouvent la consommation responsable trop contraignante pour être systématiquement adoptée.
Rôle des États
En tant que garant de la protection du citoyen, l’État se doit d’introduire toute action ou réglementation visant à améliorer le bien-être de la société. Concernant la CSR, l’État peut initier des programmes éducatifs (installer des automatismes responsables dès le jeune âge, etc.), encourager des campagnes de sensibilisation (contre le gaspillage, etc.) et créer un environnement de marché où les valeurs sociales soient respectées.
Dans ce dernier cas, l’État interviendra, par exemple, en définissant des labels qui permettent au consommateur de distinguer les marques condamnables des marques responsables. Une telle réglementation aura pour effet d’encourager les labels sociaux au moyen d’une information crédible, puisque garantie par un organisme fiable.
Photo Creative Commons par ILO in Asia and the Pacific
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