L’urbanisme est un domaine multidisciplinaire. Il prend en compte le phénomène d’urbanisation des villes et fait intervenir plusieurs corps de métier : architecte, sociologue, économiste, ingénieur, paysagiste, archéologue.
Par urbanisme commercial, on sous-entend le développement harmonieux et cohérent du commerce dans l’espace urbain. L’établissement des commerces et des promoteurs commerciaux devrait être soumis à plusieurs règles conduisant toutes à un développement durable cumulé. Le développement durable a été dès son apparition associé à la croissance économique, et il est tout à fait normal que les deux aillent de pair.
L’urbanisme commercial se doit de répondre aux besoins des générations actuelles sans porter préjudice à ceux des générations futures. Les questions qu’on devrait se poser sont l’importance du développement durable pour un centre-ville et une artère commerciale, et la procédure d’intégration des pratiques de l’urbanisme commercial au sein du développement durable. Les constructeurs et promoteurs commerciaux devraient instaurer une réflexion englobant les critères environnementaux, les critères économiques et les critères humains avant l’aménagement et la construction des immeubles. Lorsqu’une construction commerciale s’intègre mal à son environnement, elle peut entraîner la déstructuration de l’agglomération qui lui sert d’accueil.
Il faut comprendre qu’un commerce ne vient pas seul. Il est accompagné de nombreuses infrastructures routières qui permettent de la desservir. Beaucoup de choses se jouent ici (cause d’accidents, de pollution, etc.). L’architecture même de bâtiment commercial doit se fondre dans le paysage, il doit y avoir une bonne gestion des déchets résultant de son exploitation, une connexion avec les réseaux de transport public et autres. Les promoteurs commerciaux se doivent d’investir dans la ville (dans les transports publics, les parcs de stationnement, les organismes de gestion de déchets). C’est ce qu’exprime la réforme établie par la Société française des Urbanistes, l’Ordre des Architectes et la Fédération française du Paysage réuni. Pour intégrer l’urbanisme commercial au développement durable, il faudrait également identifier dans la ville les commerces qui s’y développent de manière traditionnelle, ainsi que l’analyse des espérances des clients concernant ces commerces. Les promoteurs doivent se donner plus de visibilité en adaptant leurs enseignes et en se rapprochant des clients. Que ce soient des centres commerciaux ou des commerces de proximité, ils peuvent participer à la rénovation de la ville et apporter un grand plus à la vie des habitants. L’intégration de l’urbanisme commercial au développement durable nécessite une bonne entente entre les promoteurs et les élus, pour des concessions de part et d’autre.
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