« Slow Money », nouvelle tendance pour une finance durable

Équipe Solidaire

il y a 11 ans

Un regards sur la nouvelle tendance du Slow Money, pour un retour à une fiance durable. Une alternative intéressante à la finance spéculative.

Définition du Slow Money

Slow Money qui signifie littéralement « ralentir l’argent » est un concept inventé par l’ancien président du réseau de business angels « Investors’ Circle », Woody Tasch. Son inspiration venait du mouvement Slow Food qui centrait son point de vue au niveau du système d’alimentation local, le Fast Food. C’est un mouvement qui a pour but de préserver les richesses culinaires et agricoles locales en proposant une alimentation saine et savoureuse en même temps. Ce concept s’oppose fortement à celui de l’industrie agroalimentaire où la manière de s’investir prend une vitesse considérable.

Les principes du Slow Money

Couverture du livre Slow Money de Woody Tasch

C’est à travers le mouvement du « Slow food » que Woody Tasch a donc pris les racines du Slow Money. Ayant évoqué son idée dans son ouvrage intitulé « Inquiries into the Nature of Slow Money : Investing As If Food, Farms and Fertility Mattered », le préposé souligne dans son ouvrage que l’argent circule trop vite. Les investisseurs ne se soucient que des financements qui sont plus facilement rentables. C’est dans ce sens qu’il incite les acteurs économiques à se pointer un peu plus vers l’agriculture. Ainsi est né le principe du Slow Money qui consiste à ralentir l’argent en le ramenant partiellement à la terre. La philosophie de l’argent lent repose alors sur l’amélioration de la qualité des produits agricoles sans recourir au « gavage par des substances chimiques ». Au côté de ce concept s’ajoute le principe de l’investissement dans des projets qui ont pour bénéfice de se préoccuper davantage de la santé et de l’économie de la population locale ou régionale. En effet, selon les observateurs, un mauvais financement est souvent le responsable de la crise économique mondiale.

Le mouvement Slow Money en France

Si aux États-Unis, le Slow Money fait l’objet de plusieurs initiatives depuis 2008 au sein d’une organisation non gouvernementale américaine, en France, il commence à intéresser quelques entreprises. Force est de constater que le Slow Money touche également le principe du financement solidaire. S’agissant là du Co-investissement qui vise à favoriser la coopération pour un développement durable tant au niveau d’une localité qu’au niveau d’une région. Mais le domaine touché par le Slow Money ne concerne jusqu’à maintenant que l’habitat. En effet, on incite les investisseurs à financer solidairement au sein de leur localité dans des habitats durables. Le choix du domaine d’investissement de la France est compréhensible puisque ce pays compte à peu près plus de 3,6 millions de personnes se trouvant dans des conditions inconfortables en ce qui concerne le logement. En tout cas, c’est un bon début pour démarrer le concept du Slow Money.

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