L’impératif écologique pourrait devenir le nouveau moteur de croissance. En poussant les entreprises à réinvestir leurs revenus dans l’amélioration de leur production plutôt qu’à le reverser à leurs actionnaires, on améliorerait la compétitivité de celle ci, ce qui pourrait être le nouveau moteur de l’économie…
Des économies occidentales non-compétitives
La tendance des entreprises est aux profits faramineux reversés aux actionnaires. Non seulement les détenteurs de capitaux n’ont jamais fait autant d’argent, mais en plus ils sont de plus en plus sévères avec les entreprises dans lesquelles ils investissent. Ainsi, obtenir un retour sur investissement supérieur au taux de l’épargne national ne suffit plus (Lire à ce sujet Le capitalisme est en train de s’autodétruire). Les actionnaires demandent plus de profits pour leur argent et les entreprises sont forcées de leur offrir sous peine de voir partir leurs actionnaires et être dévalués.
Tout ceci n’est pas la faute des actionnaires ou des entreprises. Il est logique que les actionnaires animés uniquement par le profit veulent gagner un maximum d’argent grâce à leur argent. Il est également logique que les entreprises veuillent le bonheur de leurs actionnaires pour s’assurer des lendemains prospères. Il semblerait que nous sommes à une époque où il n’y ait plus vraiment de but d’investir, d’aller de l’avant. Les entreprises se contentent de garder les recettes qui ont fait leur succès. Face à la compétition internationale, ils n’ont d’autres idées que de diminuer leurs coûts de production en délocalisant ou encore en restructurant leur chaîne de production.
L’économie tourne donc en rond. Fini le temps où les guerres mondiales et froides ou la technologie informatique poussaient les entreprises des pays industrialisés à investir massivement dans leur production et dans la recherche. Certains comme George Bush en sont venus à la conclusion qu’il fallait recréer la guerre pour réanimer l’économie. Mais rien n’y fait. Plus aucune raison ne semble être bonne pour sortir les entreprises de leur routine. Une routine qui les mène vers leur propre perte car celle-ci peut être reproduite à moindre coût dans les pays émergents.
L’écologie pourrait devenir le nouveau moteur de l’économie
Et si l’écologie était le nouveau défi à relever pour nos sociétés ? Et si l’impératif écologique était le nouvel impératif qui forcerait tout un pays à se lever le cul pour trouver de nouvelles façons d’innover ? Si un pays comme la France se dotait d’une politique écologique solide et que des taxes conséquentes sur les produits non écologiques étaient mises en place, cela créerait une véritable valeur ajoutée aux produits écologiques sans mettre à mal la concurrence. Or il se trouve justement qu’il y a encore beaucoup de travail à faire dans le domaine de l’écologie. Beaucoup de recherches et de développement à faire, et justement c’est le créneau fort des pays occidentaux.
Et en mettant l’écologie comme nouvelle donne de la production, les entreprises se verront forcées d’investir dans de nouvelles formes de production plus saines pour l’environnement afin de rester compétitives, et c’est justement ce qui créera les emplois et réanimera les économies moribondes de l’occident.
Bien sûr ça fera moins d’argent pour les actionnaires à la fin de l’année, mais de toutes façons les actionnaires se savent pas bien dépenser leur argent. Ils se contentent pour la plupart d’acheter des biens immobiliers et de pousser les prix du logement à la hausse au grand malheur de la majorité. Ils sont nécessaires, il faut juste qu’ils retrouvent une place décente dans nos économies.
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