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Comment bien débuter avec le vermicompostage

Le vermicompostage est un autre nom pour le lombricompostage, à savoir un processus naturel permettant d’obtenir à l’aide de vers de terre un compost de qualité: le vermicompost.

Simple et facile, il suffit de disposer des vers de terre adéquats et de les nourrir régulièrement avec de la matière organique provenant notamment des ordures ménagères. Du coup, on réduit presque au tiers le volume de ses poubelles de compostage domestique. Ce qui est un autre avantage en faveur d’un environnement plus sain. Selon les conditions, on peut composter soit à l’extérieur (terrain, jardin, etc.) soit à l’intérieur de la maison, dans un bac ou une vermicompostière qu’on peut acheter ou fabriquer soi-même.


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La technique du vermicompostage repose donc sur l’action des vers qui, après avoir avalé et digéré les résidus organiques qu’on leur présente, les transforment en un riche amendement pour les plantes. Le ver le plus utilisé dans le vermicompostage appartient à l’espèce eisenia fetida, de couleur rouge tigrée de jaune, appelé aussi ver à fumier ou ver à compost, à ne pas confondre avec le gros ver de terre qui a pour fonction de labourer et aérer le sol. On peut également y ajouter des vers de l’espèce eisenia andreï, de couleur rouge, appelés aussi vers de Californie. Ces deux espèces vivent tout près de la surface, à moins de 10 cm du sol.

Ces vers ont une reproduction prolifique et sont très gourmands, puisqu’ils peuvent dévorer jusqu’à l’équivalent de leur poids en une journée. Cependant, au début il ne faut pas trop les suralimenter parce qu’ils ont besoin de s’adapter à leur nouvelle situation. On mettra par exemple 500 grammes de vers avec 250 grammes de matière organique au départ, puis après avoir attendu deux ou trois semaines on peut commencer à alimenter régulièrement la vermicompostière. Il faut prendre soin d’étaler au fond du bac une litière (composée de paille, papiers hachés, ou cartons légèrement humides et un peu de sciure de bois) avant d’y déposer les vers de terre.

Pour obtenir un vermicompost de très bonne qualité, mieux vaut varier la nourriture apportée aux vers. Celle-ci peut inclure toutes sortes de restes de fruits et légumes (à l’exclusion des agrumes), des résidus de plantes, du marc de café avec le filtre, des sachets de thé, des restes de pain et de pâtes (non assaisonnées), ou des coquilles d’œufs broyées. Et d’ailleurs, il est préférable de réduire en petite taille tout ce qui est volumineux ou dur. Par contre, on doit exclure la viande et les poissons, toutes sortes de résidus huilés, salés ou vinaigrés ; de même qu’on évite les excréments d’animaux carnivores (chiens, chats, etc.) ainsi que les produits laitiers et les oignons.

Le travail des vers est excellent lorsqu’ils sont placés dans des conditions optimales, à savoir une température d’environ 20°C, une obscurité parfaite et du calme autant que possible. Donc il ne s’agit pas d’exposer une vermicompostière au soleil, mais de la mettre à l’ombre ou, éventuellement, à l’intérieur, dans un endroit tranquille. Il faut bien sûr s’assurer qu’il y a une bonne aération autour de l’enceinte et veiller à l’humidifier légèrement au besoin. Le vermicompost résulte d’un mélange des déjections des vers mélangés à de la matière organique décomposée. Certaines vermicompostières permettent de récupérer également un liquide appelé jus de compost ou thé des verts, qu’on diluera dans l’eau pour arroser ses plantes.

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