Économie Solidaire

Compostage domestique

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Imaginez les tonnes de déchets que peut produire un pays comme la France quand nous savons qu’un Français en rejette en moyenne environ 390 kilos annuellement. Malheureusement le poids est exponentiel, direz-vous, mais on n’y peut rien car c’est l’une des conséquences de notre société de consommation…

A contrario, on peut alléger le poids de nos ordures ménagères par 30% et en tirer bénéfice en produisant du compost domestique. Le compost est ce que nous obtenons en décomposant certains de nos déchets. Il ressemble beaucoup à l’humus. Le compost sert à améliorer la fertilité du sol en produisant un amendement naturel. Nous économisons sur les engrais et nous avons le sentiment d’agir en tant que terrien responsable.

Photo sous Licence Creative Commons par Red58bill

Pour cela, il nous suffit d’avoir un récipient aéré en plastique dans lequel nous introduisons au fur et à mesure les matières telles les épluchures de fruits et légumes, les coquilles d’œufs, le marc de café et les sachets de thé, les feuilles mortes, les plantes vertes et fleurs fanées, le gazon sec, les tailles de haies, l’essuie-tout, les cendres de bois, les restes de repas… Par contre il faut éviter les viandes, les poissons, les os, le charbon et tous les matériaux non organiques comme du plastique, du verre et du métal, mais aussi les gros branchages, les herbes grainées, les coquillages, les morceaux de bois traité, les poussières…

Trois facteurs sont importants pour réussir son compost : le broyage, l’humidité et l’aération. L’humidité doit être constante. Un manque d’eau va simplement ralentir la décomposition et assécher les déchets. Par contre, un excès d’eau provoquera la pourriture et la formation des mauvaises odeurs. Pour le broyage, il faut sectionner, fragmenter, écraser, ou broyer les déchets difficiles à composter tels que les branchages. Il est indispensable, pour l’aération, de retourner régulièrement le compost pour éviter la formation des mauvaises odeurs et la présence des insectes.

Au bout de quatre à cinq mois, vous obtenez un compost idéal pour l’amendement du sol dans votre potager, vos parterres de fleurs, sous vos arbres fruitiers ou dans vos jardinières et vos plantes d’appartement. Étalez et mélangez avec la terre jusqu’à cinq centimètres pour le potager, dix à quinze centimètres pour une pelouse que vous semez ou des plantes d’ornement que vous mettez en terre. Pour planter arbres et arbustes, mélangez 20 % de compost avec la terre dans le puits de la plantation. Pour les jardinières, mélangez 20 à 40 % de compost avec de la terre ordinaire.

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