Économie Solidaire

Conséquences de la pollution des sols

La pollution du sol est le résultat de la condensation de toxines et de substances pathogènes qui peuvent être d’origine naturelle (présence du mercure, de métaux lourds ou de composants radioactifs dans le sol), mais souvent d’origine anthropique : déchets ménagers ou industriels, épandage de boues d’épuration, utilisation d’engrais et insecticides, entre autres.


Photo par Marco Verch (Creative Commons)

Les activités humaines sont les plus polluantes, à commencer par l’agriculture. L’explosion démographique, l’importance de la demande mondiale et la recherche du gain ont amené les agriculteurs à exploiter intensivement les sols, sans délai de repos pour la terre. Du coup, ils ont recours à plus d’engrais, de fertilisants, de pesticides et d’autres produits chimiques qui sont utilisés massivement pour protéger les plantations des insectes et des maladies, mais dont l’usage abusif est nuisible pour le sol. C’est le cas aussi pour l’élevage intensif qui cause la pollution des sols par l’accumulation des déchets animaliers, qui peuvent être des fertilisants naturels pour le sol, mais à fortes quantités, ils peuvent contaminer les eaux souterraines. Les engrais, les pesticides, les herbicides et autres produits du même genre risquent d’endommager le sol et de causer sa stérilisation (c’est le cas avec l’usage de la simazine), ainsi que la contamination des nappes phréatiques et par ricochet les cours d’eau et les océans. Il ne faut pas oublier que les polluants absorbés par le sol contaminent également les plantes et les cultures qui sont consommées par l’être humain et les animaux.

Par ailleurs, les rejets industriels, notamment composés de métaux lourds, sont les plus toxiques pour le sol. En fait, certains métaux comme le zinc et le cuivre sont nécessaires pour la croissance des plantes, mais à faibles doses seulement, alors que leur présence à plus fortes doses condamne la fertilité de la terre. Cela dit, d’autres métaux lourds sont toxiques, même à faibles quantités. C’est le cas du plomb, du mercure et du cadmium, qui causent la phytotoxicité des plantes et polluent les eaux souterraines, dont l’assainissement et des plus coûteux.


Photo sous Licence GNU par Michel Royon

Les ménages contribuent fortement à la pollution des sols. Avec l’urbanisation, de plus en plus de gens habitent les villes, d’où l’importance des déchets domestiques, dont un grand nombre est peu biodégradable (comme le plastique). Mais il y a également l’usage des détergents, des solvants et d’autres composants chimiques qui finissent dans les eaux, alors que dans certains pays la majeure partie de ces eaux usées finissent dans le sol, comme dans le cas du Mexique, et par ruissèlement affectent les nappes phréatiques. Or, la plupart des déchets domestiques solides finissent dans les décharges soit à ciel ouvert, ce qui présente le risque de les voir dispersés par les vents, à l’instar de ce qui s’est produit en France, soit ils peuvent être ensevelis, ce qui ne manque pas de polluer les eaux souterraines aussi bien que les couches inférieures de la terre.

Un autre aspect à évoquer ici est la radioactivité des sols, qui peut résulter de la présence du radon qui provient de l’uranium et du thorium, présents naturellement dans le sol ou qui émanent des sites de stockage des déchets radioactifs. Cela qui représente la première cause de la propagation du cancer du poumon aussi bien chez les êtres humains que chez les animaux.

Dans une approche écosystémique qui résulte de l’interaction de l’eau et l’air (et par induction l’atmosphère) avec le sol, les retombées atmosphériques et le lessivage des surfaces urbaines, ainsi que les pluies acides sont autant d’éléments qui contribuent à la pollution des sols et qui mènent à son acidification et sa contamination par les différents dioxines et furannes qui les forment. D’ailleurs, on assiste de plus en plus à la contamination de la faune et la flore avec des risques considérables d’altération du réseau trophique.


Recherche sur la pollution des solsPhoto par Greenfleet Australia (Creative Commons)

Il faut dire que l’être humain est déterminé de toutes les façons possibles et imaginables à détruire son environnement, que ce soit par les déchets domestiques ou industriels, les élevages, et les cultures intensives, la production et la consommation d’énergie, le stockage de déchets radioactifs, etc. Il cumule toutes les conditions bioécologiques favorables à la ruine de l’humanité avec la profération de germes pathogènes (virus, bactéries, parasites) responsables de nombreuses maladies qui sévissent dans son sol, son eau et son air. On est exposé au quotidien aux polluants du sol par voie d’inhalation des poussières ou d’embruns, par absorption cutanée ou par consommation de produits infectés issus des cultures ou de viandes contaminées. L’exposition de l’être humain et sa consommation de produits contaminés par les pesticides engendrent principalement des difficultés respiratoires et cardiovasculaires, en plus du développement d’un certain nombre de pathologies cancéreuses et neurologiques, mais le plus grand danger réside dans la faiblesse de la reproduction chez l’homme. Les personnes vivant dans des milieux pollués, près des mines, des sites industriels, des sites d’élimination de déchets ou autres, sont les plus sujettes à des bronchites chroniques et des dermatites. L’exposition aux dioxines et furannes cause des cancers déjà observés aussi bien chez les animaux que chez les êtres humains, alors qu’une contamination des sols avec des métaux lourds engendre des maladies respiratoires à la suite de la pénétration et la fixation de microparticules dans les alvéoles pulmonaires. Cette pénétration assure le passage des dioxines dans le sang, et peut contaminer les animaux et les êtres humains par voie digestive à la suite de la consommation des plantes et de viandes contaminées. En effet, une forte concentration de plomb est susceptible d’entraîner des spasmes abdominaux, des nausées, de la diarrhée aiguë, et même le coma et le décès auprès des nourrissants. Dans certains cas, on a constaté même de l’anémie, une déficience de la fonction mentale et des problèmes neurologiques surtout chez les jeunes enfants. D’ailleurs, le CIRC a classé le plomb en tant que substance potentiellement cancérogène.


Pollution du sol au mercurePhoto par mlhradio (Creative Commons)

Dans le cas du mercure, son inhalation cause des tremblements, une anorexie accompagnée d’une perte de poids et d’une fatigue chronique, en plus des douleurs gastro-intestinales et d’une déficience de la coordination musculaire. De plus, son ingestion occasionne une forte salivation, des gingivites, la noirceur des dents et une défaillance rénale. Pour certains cas observés, il a causé la surdité, le coma et même le décès. Dans le cas d’infection par cadmium, il y a plus de risque d’infections respiratoires, de défaillance rénale, ou du foie et des maladies osseuses.

L’écosystème est altéré par tous les déchets et les toxines naturelles et souvent anthropiques, ce qui met en danger la faune, la flore et l’être humain qui court de plus en plus de risques sanitaires qui peuvent se solder par de plus en plus de décès couplés de non-reproduction de l’être humain et de toutes les espèces qui se trouvent sur Terre.

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