Économie Solidaire

Pollution par le plastique en mer

Depuis les années 1940, l’utilisation du plastique ne cesse d’augmenter, entraînant une masse considérable, presque indestructible, de matières plus ou moins légères flottant à la surface des mers et des océans, ou se déposant dans leurs fonds, quand elles n’échouent pas sur les plages un peu partout à travers le monde. Bienvenu dans le monde de la pollution du plastique.


Trajet de plastiques relâchés par un cargo dans la plaque de déchets – Photo sous Licence Creative Commons par NordNordWest

La pollution par le plastique

De tous les déchets éliminés par les humains et finissant en milieu marin, on estime à près de 80% le volume de pollution due aux matières en plastique. Selon d’autres estimations, presque 10% du plastique qui est produit annuellement sur la planète se retrouve dans les océans, soit environ10 millions de tonnes de détritus. Le problème c’est que cette matière, qui a une grande résistance, met beaucoup de temps à se diluer dans son environnement. Et même en se désintégrant sous l’effet du sel, du soleil et du vent, elle demeure encore longtemps sous forme de petites particules. On imagine un peu la conséquence sur la faune qui ingère accidentellement ces matières. Là aussi, les rapports parlent de millions d’oiseaux et de milliers de mammifères et autres créatures qui meurent chaque année à cause de l’ingestion de plastique en milieu marin, sans parler de la perturbation de la chaîne de nourriture à tous les niveaux.

Les îles de plastique

Comme les débris de plastique ont tendance à s’accumuler au centre de tourbillons océaniques, ils forment ainsi de larges étendues qu’on appelle abusivement « îles de plastique ». En réalité, il ne s’agit pas d’îles solides où l’on pourrait marcher, mais de vastes superficies envahies par de petits bouts de plastique qui demeurent cachées aux satellites, mais parfaitement visibles à l’œil nu à partir d’un bateau. Les deux plus grandes de ces îles de plastique, désignées comme 7e et 8e continents, en raison de leurs gigantesques surfaces, sont la Plaque de déchets de l’Atlantique Nord et la Plaque de déchets du Pacifique nord. Une autre plaque a été récemment découverte en Océan Indien.

Les 7e et 8e continents

La Plaque de déchets de l’Atlantique Nord est une zone de débris marins flottants dans le gyre océanique de l’Atlantique Nord, déjà documentée en 1972. La dimension de la Plaque est estimée à plusieurs centaines de kilomètres, avec une densité de plus de 200.000 débris au kilomètre carré. Cette zone de détritus peut décaler sa position jusqu’à 1500 km au nord ou au sud, selon les saisons, et dérive encore plus au sud lors du phénomène d’oscillation australe d’El Niño.

La Grande Plaque de déchets du Pacifique est, quant à elle, décrite comme étant le « Vortex d’ordures » du Pacifique. La Plaque s’étend sur une superficie indéterminée (certains parlent de plusieurs millions de km²), les estimations variant très largement en fonction du degré de concentration en plastique retenu pour définir la zone touchée. N’empêche que cette Plaque est caractérisée par des concentrations exceptionnellement élevées de plastiques pélagiques, de boues chimiques et autres déchets qui ont été piégés par les courants du gyre océanique du Pacifique Nord.

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