Économie Solidaire

Production du café conventionnel versus équitable

Le café est désormais le nouvel eldorado des spéculateurs. Ce produit est le plus important parmi les échanges entre les pays du Sud et ceux du Nord. Le café que nous buvons tous les jours provient en général des producteurs dans les pays du tiers-monde. Il existe différents modes de production selon le type de culture : conventionnel ou équitable. Regard.

De l’Amérique latine (Brésil, Nicaragua, Costa Rica), l’Afrique et de l’Asie, le café est produit par des fermiers qui possèdent très peu de logistiques pour envoyer leurs produits jusqu’en Europe ou aux États-Unis. Ces producteurs vendent donc leurs produits à des intermédiaires. Puisqu’ils n’ont aucune idée des tendances du marché, ils vendront leur café à un prix dérisoire, car il y a beaucoup de ces petits producteurs dans ces pays. Même s’ils connaissent la valeur de leurs produits, ils ne peuvent rien faire. Les prix sont dictés par les intermédiaires qui contrôlent les réseaux de distribution. Finalement, le petit producteur n’a d’autre choix que de vendre son café à l’intermédiaire qui va le revendre à un prix beaucoup plus élevé. Le café change ainsi de main, d’intermédiaire en intermédiaire, jusqu’à notre rayon de supermarché. À chaque fois, le prix augmente, car chaque intermédiaire impose sa marge de profit. Mais, cette augmentation des prix ne profite en rien au petit producteur situé au fin fond de l’Amérique latine ou en Afrique. Lui, son sort reste inchangé.


Production de café équitable au Guatemala
Photo sous Licence Creative Commons par Quadell

Pour comprendre l’importance du commerce équitable du café, il faut essayer de s’immiscer dans la peau de ce petit producteur. C’est quelqu’un qui, en général, ne possède pas ou peu de terrain (la plupart possèdent moins de cinq hectares). Il loue la terre des grands propriétaires ou cultive illégalement sur les terrains de l’état. Il a une famille nombreuse à sa charge. Il cultive du café, mais aussi du maïs et d’autres aliments pour subvenir aux besoins de sa famille. Il travaille aux champs à longueur de journée. Il fera aussi de petits boulots pour les autres, histoire de joindre les deux bouts. Il ne produit pas beaucoup de café, quelques centaines de kilos, tout au plus. Le reste, il le vendra au marché où des marchands avides baisseront les prix. Son revenu annuel est de moins de 600 dollars.

Le commerce équitable permet de corriger certaines des aberrations du commerce international. La société de commerce équitable achète directement son café des fermiers. Il n’y a aucun autre intermédiaire. Il le vend aux détaillants (les grandes surfaces). Il garantit qu’un certain pourcentage de ses profits sert directement à payer les fermiers. Les revenus des fermiers se voient donc augmentés de façon significative.

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