Le tourisme équitable est une formule de voyage qui commence à être de plus en plus adoptée par les amateurs de voyage et de découverte partout dans le monde. Il part du principe d’entraide sociale et d’une juste répartition des revenus qui en dérivent.
Le tourisme est une activité commerciale et un produit de consommation comme les autres dans les pays industrialisés. Cependant, on a constaté que le tourisme de masse ne profite pas aux populations des destinations les plus prisées. Par ailleurs, l’exploitation excessive d’un cadre touristique peut engendrer sa dégradation. En général, ce sont notamment les pays économiquement défavorisés qui attirent les voyageurs à cause des richesses naturelles qu’ils recèlent.
Le tourisme est un secteur qui tient une place considérable au niveau de l’économie mondiale. Pourtant, les bénéfices tirés des activités touristiques sont inégalement répartis. Les opérateurs touristiques ont alors pensé que le système du commerce équitable peut très bien s’appliquer au monde du tourisme. Ce qui a abouti à la naissance d’une autre forme de tourisme : le tourisme équitable. En 2000, peu de personnes connaissaient l’existence de ce tourisme alternatif, seulement 9% des Français en avaient entendu parler. De nos jours, le tourisme équitable commence à se faire connaître et à séduire de plus en plus de monde car en 2006, environ 74% de Français sont au courant de ce nouveau concept de tourisme durable.
Quels sont les objectifs du tourisme équitable ?
Cette nouvelle forme de tourisme s’adresse au voyageur qui se sent responsable c’est-à-dire celui qui s’intéresse au développement du pays qu’il veut découvrir. On entend par personne responsable une personne consciente que toutes les activités qu’elle effectuera sur son lieu de séjour pourraient générer des revenus favorables au développement durable de cette communauté. Aussi, cette nouvelle formule de voyage devrait-elle concilier la protection de la nature, le développement économique ainsi que les mesures possibles pour aider les populations autochtones dans leur lutte contre la pauvreté. Ce sont les opérateurs touristiques qui proposent et organisent les activités liées à ces voyages, qui seront effectuées en collaboration directe avec des acteurs de la région de destination. C’est de là que vient la notion de tourisme équitable du fait que les bénéfices d’un tel voyage doivent être équitablement répartis entre les organisateurs et les réceptifs locaux. Ces activités peuvent être modifiées, prendre une autre forme ou être arrêtées définitivement si l’on constate qu’elles ne s’adaptent pas à l’environnement, aux cultures, à la manière de vivre ainsi qu’aux véritables besoins des autochtones. C’est pour cela qu’avant d’établir un contrat, ceux qui proposent le séjour doivent préalablement consulter les populations locales, même celles qui ne sont pas concernées directement. Contrairement au tourisme de masse, les revenus engendrés sont répartis équitablement entre les organisateurs et les communautés d’accueil. En général, une part de ces profits est destinée à l’entretien des sites touristiques locaux ainsi qu’à l’aménagement des infrastructures de transport et d’accueil. Actuellement, le tourisme équitable concerne trois grands pôles de destination : l’Amérique du Sud, l’Asie et l’Afrique, dont Panama, Pérou, Laos et Madagascar entre autres.
Cette forme de tourisme obéit à certaines règles qui diffèrent de celles qui régissent le tourisme de masse et l’écotourisme. En effet, tous ceux qui participent à cette activité, que ce soit les opérateurs qui proposent le séjour ou les opérateurs locaux ou encore la communauté de destination, doivent se serrer les coudes et se soutenir mutuellement car leurs accords s’appliquent sur une longue durée. En outre, les bénéfices sont répartis en toute égalité car les actions de tous ces acteurs sont complémentaires. D’ailleurs, le contrat doit respecter impérativement tous les droits fondamentaux de l’homme, surtout ceux stipulés par la convention de l’Organisation Internationale du Travail tout en tenant compte des réalités locales concernant la rémunération ainsi que toutes les autres conditions de travail.
Le tourisme équitable s’apparente quelque peu à l’écotourisme, cependant, ce sont deux formes de tourisme différentes. L’écotourisme se base sur la découverte et l’étude d’un milieu, qui est souvent rural, de son écosystème, et est parfois qualifié de tourisme vert. Le tourisme équitable vise aussi la connaissance et la protection de l’environnement d’un pays mais, il met surtout en valeur l’importance des réalités socio-économiques et culturelles d’un pays en vue de le soutenir dans son développement et sa lutte contre la pauvreté.
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