Économie Solidaire

Fonctionnement de l’agriculture raisonnée

Élevage RaisonnéÉlevage Raisonné

L’agriculture raisonnée est un procédé agricole qui prend en compte la santé, l’environnement et le bien-être animal. En France, c’est un concept qui est réglementé par plusieurs pouvoirs publics.

Un élevage raisonnée à Victoria en Australie – GNU Fir0002

Définition d’ « agriculture raisonnée »

Le terme d’agriculture raisonnée est une traduction française du concept « integrated farming » ou « agriculture intégrée ». Il se tourne généralement vers l’impact de l’approche générale sur l’exploitation agricole. L’agriculture raisonnée est une sorte d’agriculture durable qui répond à tous les principes du développement durable. Elle a pour but de satisfaire les besoins de la population actuelle sans compromettre la capacité de la population future à satisfaire les leurs. C’est un engagement qui favorise une agriculture économiquement viable, socialement acceptable et responsable vis-à-vis de l’environnement. Elle s’adresse à tous les agriculteurs pour les encourager à préserver l’environnement.

L’objectif de l’agriculture raisonnée est donc semblable à celui de l’agriculture biologique. Toutefois, elle peut utiliser des produits chimiques de synthèse.

Le fonctionnement de l’agriculture raisonnée

Comme pour tout type d’agriculture, l’agriculture raisonnée doit répondre à certaines exigences pour pouvoir assurer la sécurité sanitaire. Mais à l’inverse de l’agriculture industrielle, elle utilise des techniques bien spécifiques qui se doivent de contribuer à offrir une bonne maîtrise des risques sanitaires. Il faut noter que cette agriculture peut engendrer des coûts supplémentaires, car il est nécessaire d’accorder un temps d’observation, des analyses spécifiques, des conseils techniques, une main d’œuvre expérimentée, etc.


Une ferme à Morogoro en Tanzanie. – GNU Muhammad Mahdi Karim

Cette agriculture réduit énormément la pollution. En effet, elle utilise des produits spécifiques et des matériels biens adaptés. Par ailleurs, l’agriculture raisonnée permet d’adapter exactement les apports en substances fertilisantes selon les besoins réels des cultures tout en considérant les éléments qui existent déjà dans le sol. Cette technique permet de mieux protéger les cultures. Autrement dit, les apports en pesticide sont mieux raisonnés. Elle limite au maximum la propagation des produits phytosanitaires dans l’eau, l’air, le sol et les produits alimentaires.

Selon les normes, il est nécessaire que la culture, la production et le sol soient suivis régulièrement pour réduire l’utilisation d’engrais et de produits phytosanitaires.

Grâce à cette agriculture, les producteurs peuvent donc réduire leurs dépenses en produits phytosanitaires et autres engrais. La santé du consommateur est bien préservée, car l’aliment produit ne comporte que peu de résidus de produits chimiques.

Que doit faire un agriculteur qui veut pratiquer l’agriculture raisonnée en France?

En France, tout agriculteur qui désire pratiquer l’agriculture raisonnée doit détenir une certification délivrée par le « Ministère de l’Agriculture et de l’Écologie ». Cette agriculture est régie par le décret n° 2002-631. Celui-ci se base généralement sur la gestion des risques sanitaires, le respect de l’environnement, la sécurité et la santé au travail ainsi que le bien-être des animaux.

L’agriculteur doit bien maîtriser les intrants agricoles, les effluents et les déchets produits par son exploitation. Il doit mettre en œuvre un système de suivi et d’enregistrement des opérations qui sont effectuées ainsi que des produits qui sont utilisés pour satisfaire les besoins des animaux et des cultures. Il doit utiliser des moyens de protection adaptés aux cultures ainsi qu’à la santé des animaux. Il doit également maintenir un bon équilibre de la fertilisation.

La mise en œuvre de certaines techniques culturales qui permettent de préserver le sol et de limiter les risques de pollution est obligatoire. L’agriculture doit prendre en compte les règles de l’hygiène et de la sécurité sanitaire. La culture doit participer à une maîtrise équilibrée et économe des ressources en eau.

L’agriculteur est tenu de protéger le paysage et la diversité biologique. Il doit prendre en compte les besoins des animaux en termes de bien-être et d’alimentation.

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