La notion de ferme urbaine verticale ou agriculture verticale rassemble plusieurs concepts basés sur l’idée de cultiver des quantités considérables de produits alimentaires dans des tours ou des structures verticales. Elle est très avantageuse, mais sa réalisation est assez complexe.
Concept de ferme urbaine verticale – Creative Commons Cjacobs627
Qu’est-ce qu’une « ferme urbaine verticale »?
Plus de 60 % de la population mondiale vit dans les zones urbaines. Ce chiffre devrait augmenter de 80 % d’ici 2050 et la population mondiale ne va pas tarder à atteindre les 3 milliards d’habitants. Même avec le progrès technologique, l’agriculture traditionnelle n’arriverait pas à répondre aux besoins de toute la population. En effet, plus de 80 % des surfaces arables sont actuellement en exploitation et 15 % d’entre elles sont déjà épuisées à cause de l’agriculture intensive, la désertification, la pollution, l’érosion, etc. C’est pour arriver à combler ce manque à venir qu’a été inventé le concept de ferme urbaine verticale. Il consiste à amener les exploitations agricoles dans les villes. Même s’il a déjà été inventé depuis bien longtemps, ce concept n’a vraiment été mis au point que vers la fin du 20e siècle. Son but principal est de produire en grande quantité des produits alimentaires dans des structures qui disposent d’un sol réduit. Il est le plus souvent pratiqué dans les tours, les grands immeubles ou les gratte-ciels. Selon certaines études, une ferme verticale de 30 étages arriverait à produire suffisamment de nourriture pour nourrir 30 000 personnes. Le rendement obtenu avec ce genre d’agriculture est 5 fois supérieur à celui de l’agriculture traditionnelle.
L’importance de la ferme urbaine verticale
La ferme urbaine verticale est très avantageuse par rapport à l’agriculture traditionnelle. Si cette dernière est souvent victime des caprices de la nature (fortes pluies, cyclone, inondation, etc.), la culture dans la ferme urbaine n’est jamais affectée par les catastrophes naturelles ou les problèmes climatiques. C’est la solution adéquate face au manque de terre cultivable. Ce concept permettrait de réduire, voire supprimer la désertification et la déforestation. Il est considéré comme un écoquartier. Autrement dit, il aide grandement à limiter l’empreinte écologique et contribue à améliorer la qualité de l’air dans le milieu urbain. Ces fermes permettraient de contrôler l’environnement des plantes et de leur offrir les apports dont elles ont réellement besoin au bon moment. Les besoins en insecticide, en herbicide ou en engrais chimique sont donc limités.
La ferme urbaine verticale est aussi un moyen qui permettrait de réduire la consommation en eau par l’agriculture. C’est un procédé qui offre la possibilité de recycler les eaux urbaines. À noter que les risques sanitaires sont réduits dans ces fermes. Effectivement, la culture est pratiquée dans un environnement intérieur contrôlé. De ce fait, les plantes seront moins exposées à des risques de maladies. Comparée à l’agriculture traditionnelle, la ferme urbaine contribue davantage à la préservation de la biodiversité.
Une culture de vignes en ville. Les raisins sont ici accessibles depuis les fenêtres. – Creative Commons Lamiot
Autres caractéristiques de la ferme urbaine verticale
Les designers et architectes ont déjà imaginé diverses formes pour ces fermes. En général, il s’agirait d’une tour de 25 à 40 étages avec une hauteur de 150 à 300 mètres. Au sein d’une ferme, la culture et l’élevage peuvent être associés. Elle doit avoir une certaine autonomie. Dans cette optique, elle utilise généralement l’énergie éolienne ou solaire pour assurer ses besoins énergétiques. Elle est équipée d’un système de retraitement des eaux usées pour réduire l’empreinte écologique. Des capteurs qui sont situés au plafond de chaque étage recueilleraient l’évapotranspiration des plantes afin de produire de l’eau pure.
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